Qui achète des voitures électriques en France ? Seuls 30% sont des particuliers, la grande majorité des acquisitions (70%) restant le fait des entreprises et des constructeurs automobiles, selon les chiffres publiés par les «Echos» ce mardi.
Ainsi, note le quotidien économique, «sur les 8 000 achats de voitures électriques (Renault ZOE, Nissan LEAF, Bolloré Bluecar, BMW i3…) réalisés entre janvier et octobre, seuls 2 365 ont été le fait de particuliers».
Les ventes d’automobiles électriques se concentrent pour l’instant sur les flottes d’entreprise, en hausse de 9,8% avec 2 000 unités écoulées depuis janvier et surtout sur les véhicules de démonstration (3 300 unités). Ces derniers comprennent à la fois les voitures présentées en concession et celles utilisées dans les réseaux de partage comme les Autolib’ développés à Paris et dans les grandes villes de province. Près d’un tiers des unités achetées en tant que véhicule de démonstration correspondraient ainsi au réseau Bluecar de Vincent Bolloré.
Carlos Ghosn croit toujours à la voiture électrique
L’achat de véhicules électriques de démonstration par les constructeurs automobiles n’est pas seulement un moyen de doper leur vente. C’est aussi une nécessité pour expliquer la technologie aux clients potentiels. «Si l’on veut que la technologie décolle, il faut que les concessions disposent presque toutes d’un véhicule prêt à l’essai, explique un constructeur aux Echos. C’est pourquoi les constructeurs dopent ce canal, d’autant plus qu’il y a actuellement beaucoup de lancements». A la peine, le marché des voitures électriques pour les particuliers souffre encore des nombreuses incertitudes techniques qui entourent ces véhicules d’un nouveau genre : faible autonomie de la batterie, manque de bornes de recharge, prix élevés… Des contraintes qui font que le marché de la voiture électrique ne dépasse pas 0,5% des ventes du secteur automobile. Seul à s’en tirer avec les honneurs ? Renault qui affirme que deux tiers des commandes d’octobre ont été passées par des particuliers. La suite de l’article sur le leparisien.fr